Certains chiens sont terrifiés par les bruits forts de
pétards ou par l’orage, a priori sans aucune raison évidente, et depuis
toujours… D’autres le deviennent après un événement que l’on suppose
traumatisant et qui l’a probablement été. Pourquoi certains et pas
d’autres ? Est-ce définitif ? Comment les aider ? En pleine
période d’orages et à l’approche du 14 juillet, Dogteur vous explique comment y
remédier...
Le chien craintif est plus sensible
aux pétards et aux orages
Cela vous parait évident ? A nous aussi, mais surprise,
il y a aussi quelques chiens craintifs qui ne réagissent pas à ces événements.
Malheureusement, comme chez nous, entre crainte, peur et phobie, il y a des
différences. La phobie est quelque chose d’incontrôlable et d’irraisonné
handicapant l’animal et il faut parfois l’aide d’un médicament le temps de
l’aider à en sortir.
Mais ce n’est pas irréversible !
Le chien craintif peut
faire des progrès ! L’astuce est de ne pas le contraindre à subir
l’élément stressant. Parfois il faut accompagner les premiers exercices
d’amélioration avec un traitement médicamenteux. Le vétérinaire
comportementaliste est à même de vous prescrire le médicament le plus adapté à
votre animal et à ce qu’il appelle son « tableau clinique » :
c’est-à-dire tous les signes que montre votre chien en situation de peur, et
également ceux qu’il montre en dehors de ces situations même s’ils n’ont pas
l’air d’y être associés.
La comorbidité (c’est-à-dire l’existence de plusieurs
affections en même temps) n’est pas la norme. Le chien phobique de l’orage ou
des pétards n’a pas forcément une maladie comportementale dont les symptômes
sont aussi des signes phobiques, comme par exemple des troubles du développement
déficitaires (syndrome de privation
sensorielle ou syndrome du chenil
= développement dans un milieu pauvre en stimulations). Les possibilités sont
multiples, la consultation comportementale est donc parfois nécessaire.
Les produits (non médicamenteux) qui
peuvent l’aider à se sentir mieux
Néanmoins, avant d’en arriver là, vous pouvez essayer de le
détendre avec d’autres outils comme le Zylkène. Il
existe en gélules et maintenant aussi en bouchées friandises : c’est un
« nutraceutique », c’est-à-dire un complément alimentaire qui contient
de l'α-casozépine, un peptide
(élément formé d’acides aminés) issu d'une protéine de lait, 100% d'origine
naturelle.
Il peut être donné sans risque (ne provoque pas d’allergies ou
d’intolérances) et de manière ponctuelle afin d'aider votre chien pendant
quelques jours à surmonter une situation stressante. La météo étant de plus en plus
exacte, cela vous permet de prévoir et de donner les bouchées deux jours avant,
pour réduire ou contribuer à faire disparaître les manifestations
phobiques.
Le Zylkène est parfois administré de manière prolongée sur le conseil du vétérinaire (en général pendant 1 à 3 mois) dans le cas de manifestations plus fréquentes ou en complément d’autres produits si votre animal est phobique. Et comme ces bouchées ressemblent à des friandises, rien de plus facile pour le lui donner !
Le Zylkène est parfois administré de manière prolongée sur le conseil du vétérinaire (en général pendant 1 à 3 mois) dans le cas de manifestations plus fréquentes ou en complément d’autres produits si votre animal est phobique. Et comme ces bouchées ressemblent à des friandises, rien de plus facile pour le lui donner !
Que faire au moment
critique ?
SURTOUT RIEN !
Ne le caressez pas, ne lui parlez pas, n’essayez pas de le
rassurer, ne lui donnez pas de friandises non plus à ce moment précis, même si
c’est très difficile de rester sans réaction vis-à-vis de votre chien quand il
va mal. Le caresser serait une façon de marquer l’événement comme quelque chose
d’important ou de récompenser (d’autant plus avec des friandises) de ce qu’il
est en train de faire… donc l’inverse de ce que vous voulez !
Laissez-le se réfugier à l’endroit qu’il aura choisi :
en général loin du bruit, donc loin des fenêtres quand il est à l’intérieur. La
plupart cherchent à rentrer dans la maison même s’ils ne rentrent jamais
d’habitude ou à aller dans la chambre où vous dormez même s’ils n’y vont jamais
en temps normal.
Laissez-le venir à côté de vous sans rien manifester, votre
contact est un élément rassurant, pas votre caresse…
Si votre chien fait des dégâts ou se mets à hurler, se blesse en voulant franchir une porte, une clôture (etc) il faut consulter un vétérinaire qui pourra évaluer le stress les techniques à employer et prescrire un médicament.
Comment anticiper et le
guérir ?
Il s’agira de banaliser les différents bruits pour votre
animal, pour qu’il n’y réagisse plus, et cela en prenant le temps qui lui sera
nécessaire.
Vous pouvez utiliser des bruits de fond d’orage (facilement disponibles sur internet) et les lui
faire entendre progressivement de plus en plus fort en commençant par le niveau
qu’il tolère et surtout en le laissant libre de ses réactions. Ces bruits
d’orage ne sont pas toujours suffisants pour faire disparaître la peur de
l’orage : il leur manque en effet les variations atmosphériques,
parfaitement perceptibles pour notre carnivore favori. C’est donc parfois
difficile d’obtenir un résultat parfait. Cependant, la phase finale peut être
d’ouvrir votre porte (en maison) ou votre fenêtre (en appartement) et d’aller
sur le seuil ou à la fenêtre sans vous occuper de lui.
Pour les pétards c’est plus facile. Les bruitages sont très
proches de la réalité. Les bruits de feux d’artifices
sont assez réalistes et efficaces. De la même façon, que pour les bruits
d’orage, passez-lui à faible intensité pour commencer. Vous pouvez également
avoir l’effet lumineux (vidéos)
en lui passant le film sur un écran et dans la pénombre.
Évitez de vous servir
d’un aliment lors de ces exercices, sauf à mettre une friandise proche de
la source sonore une fois qu’il y est bien habitué pour le motiver à venir au
plus près de ce qui lui faisait peur.
Le cas des fausses peurs
Un chien qui aboie furieusement lors de feux d’artifice ou d’orages en allant vers la porte ou les fenêtres est rarement un chien phobique mais plutôt un chien que ces bruits dérangent ! Là encore ne renforcez pas ce comportement en y répondant. Ignorez-le, et si cela ne disparaît pas, parlez-en à votre vétérinaire, il faudra peut-être faire un bilan plus complet de ses comportements…
Dr Muriel ALNOT, vétérinaire pour Le Groupe La Compagnie des Animaux
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