Entre 15 et 20 ans, le cheval commence à vieillir et nécessite
une attention particulière quelque soit la saison. Des problèmes
de poids, de digestion, des troubles ostéo-articulaires (arthrose) surviennent
relativement souvent chez un cheval âgé.
En outre, l’hiver peut entrainer un
affaiblissement brutal, notamment en période de grand froid.
Les symptômes de maladies chez les séniors
Perte de poids
Généralement, un cheval qui vieillit et qui ne travaille plus de
façon régulière, a tendance à perdre
du poids, dû à une diminution de sa masse musculaire. En outre, l’appétit
diminue avec l’âge, les besoins du vieux cheval étant
moindres que chez le jeune cheval.
Cependant, la première cause de l’amaigrissement chez
le vieil équidé est un problème de dentition. Il est donc crucial
de continuer à contrôler au moins une fois par an les dents
de votre cheval. Chez le cheval, leur pousse est continue, de 4 à
5 mm par an, la mastication permettant de contrôler la pousse par une usure continue
et régulière. Avec l’âge, les dents deviennent fragiles et
peuvent bouger ou tomber, des crêtes coupantes apparaissent ainsi qu’une
perte d’émail
et une hypercémentation favorisant les déchaussements. Si votre cheval est
particulièrement lent pour manger, c’est peut-être que ses dents
ou ses gencives sont douloureuses. Lorsqu’il a mal aux dents, la prise
alimentaire diminue et le cheval perd du poids. Il est donc important de prévoir
une alimentation adaptée, 20% au minimum de cellulose est nécessaire
pour 10% d’aliments concentrés. Si les dents ne permettent plus la
mastication, une bouillie peut remplacer les aliments solides et des compléments
alimentaires qui apportent des vitamines, des protecteurs hépatiques,
des probiotiques…
Des maladies peuvent apparaître, comme le syndrome de Cushing, qui
est un dysfonctionnement de l’hypophyse (parfois appelé
« Dysfonctionnement de la Pars Intermedia de l’Hypophyse»)
produisant une hypercortisolémie. Cette maladie dégénérative
touche environ 30% des chevaux, poneys et ânes de plus de 15
ans. Elle est caractérisée par une fonte musculaire importante, et aussi des
fourbures, une sudation importante, une polyurie-polydipsie (augmentation de la
prise de boisson et du volume des urines) une anomalie du pelage appelée
hirsutisme (retard de mue, poil épais, long et bouclés
sur certains endroits : ganaches, encolure, ventre, membres), mais aussi des
dépôts de graisse à des
endroits inhabituels (au dessus des yeux, sur l’encolure, à la base de la
queue) et une baisse générale d’activité (léthargie, abattement). Un traitement
existe sous forme de comprimés, associé à
des soins dentaires et une alimentation équilibrée (ration pauvre en glucides et riche
en fibres).
La perte de poids peut également être liée
à un problème digestif. L’appareil digestif
se détériore (ulcères gastriques par
exemple) et ne fonctionne plus de la même façon (ingestion
diminuée,
ralentissement du transit, moins bonne digestion des nutriments…).
De plus, un cheval mis récemment en retraite peut montrer des
symptômes de dépression et de stress, associé
à
une baisse de la prise alimentaire. S’il vit en groupe, les jeunes chevaux
peuvent l’empêcher d’accéder à sa ration, il faut alors séparer
le vieux cheval des plus jeunes lors des repas. En vieillissant, se pencher
peut être
plus difficile : il est intéressant de surélever la mangeoire
pour en favoriser l’accès.
La prise de poids
Plus rarement, certains chevaux prennent du poids avec l’âge.
La aussi, un dysfonctionnement endocrinien peut être responsable : le SME ou
Syndrôme
Métabolique
Equin, qui entraine une obésité généralisée : au niveau de l’encolure,
de la base de la queue, du fourreau ou de la mamelle. Ce syndrome est également
accompagné de crises de fourbure.
Les problèmes locomoteurs
La fourbure est une maladie grave du pied du cheval (mauvaise
irrigation) qui peut survenir sans dysfonctionnement hypophysaire. Elle est
favorisée
par la prise de poids de votre cheval : une alimentation spécialisée
et moins riche sera de rigueur. Les infections, certains traitements à base de
corticoïdes et les traumatismes peuvent également
causer une fourbure.
Avec le froid, les chevaux sont plus sujets à
souffrir de maladies ostéoarticulaires, comme nous et l’apparition de certaines douleurs sont
favorisées.
L’arthrose est la source de douleur articulaire la plus fréquente.
En effet, avec l’âge, le système locomoteur souffre de dégénérescence
(arthrose, ostéoporose).
Les chevaux de sport sont particulièrement touchés.
Il est important de ne pas arrêter les soins dont ils ont bénéficié
du jour au lendemain en même temps que l’arrêt
des courses ou des concours. La douleur se situe souvent aux jarrets, aux
boulets, aux rotules, à la colonne vertébrale…De nombreux compléments
alimentaires (notamment à base de collagène) existent et peuvent rétablir
un certain niveau de confort en plus de l’utilisation d’anti-inflammatoires
(antagonistes de l’interleukine). Les thérapies cellulaires régénératives
à
base de cellules souches sont en général utilisées sur des chevaux
plus jeunes pour permettre de rétablir leur activité.
Les problèmes respiratoires
Nous avons précédemment abordé les
maladies respiratoires (emphysème…).
La première
étape
est de gérer l’environnement dans lequel évolue
le cheval, afin de s’assurer qu’il ne soit pas pas
trop sec, pas trop humide, et surtout que la litière et le fourrage ne soient pas poussiéreux…
Voir l'article sur les maladies respiratoires: ICI
La perte de souffle est lié au manque d’activité et à la
baisse de condition physique, c’est un facteur supplémentaire
favorisant les problèmes respiratoires. La mise en longe de votre vieux cheval est
importante et lui permet de se dégourdir les membres, donc de garder un
niveau d’activité
nécessaire
pour éviter
les problèmes articulaires et respiratoires. En hiver, il est en outre
intéressant
de rentrer ou de couvrir ceux dont la robe est clairsemée ou qui ont
maigri.
La dépression du vieux cheval :
La dépression d’un cheval de réforme peut être
prévenue
en effectuant de petites balades ou une activité en longe pour compenser la perte d’activité.
Il est en outre souvent conseillé de ne pas isoler un vieux cheval
(sauf pour le repas) car il a besoin de contacts sociaux.
Gérer un vieux cheval n’est
donc pas simple. Il lui faut un entretien régulier en fonction
des maladies et de son besoin d’activité.
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