Commençons par une anecdote ... très significative
J’arrive dans une écurie dans laquelle j’interviens assez régulièrement, entre autre pour des problèmes de coliques (1). Je pose donc la question classique : « Que donnez vous à manger aux chevaux ? ». J’obtiens une longue réponse, citant le granulé x, le floconné y, l’avoine, l’orge, les compléments minéraux vitaminés, les carottes, les pommes… tout y passe.
Mais à aucun moment mon interlocuteur ne pense à parler de fourrages !
Il faut que je demande « Et vous donnez du foin? » pour obtenir « Ah oui bien sur on en donne un peu, ça les occupe, pour qu’ils ne mangent pas trop de paille ». Pour ce dirigeant d’écurie, comme beaucoup d’autres, le foin n’est pas un véritable aliment, mais une sorte de passe temps complémentaire…
Alors que c’est l’inverse, c’est le foin (= herbe séchée) qui est l’aliment principal des chevaux, tous les autres aliments sont des compléments, plus ou moins nécessaires ou utiles selon les cas.
Le cheval est un herbivore (et pas un rongeur !) (2)
L’herbe
est l’aliment naturel du Cheval.
Dans la nature, il en broute environ 50 kg par jour, en environ 12 heures, c’est ce qu’on appelle un « consommateur lent ».
L’herbe couvre certains besoins absolument essentiels, les chevaux ont besoin d’un très gros volume de nourriture pour que leur système digestif fonctionne bien, de beaucoup de cellulose, et d’aliments assez « pauvres » (3).
L’herbe a une valeur alimentaire variable selon l’époque, la plus riche est celle du printemps. Le foin est de l’herbe fauchée, séchée, donc beaucoup moins riche en eau que l’herbe sur pied.
Dans la nature, il en broute environ 50 kg par jour, en environ 12 heures, c’est ce qu’on appelle un « consommateur lent ».
L’herbe couvre certains besoins absolument essentiels, les chevaux ont besoin d’un très gros volume de nourriture pour que leur système digestif fonctionne bien, de beaucoup de cellulose, et d’aliments assez « pauvres » (3).
L’herbe a une valeur alimentaire variable selon l’époque, la plus riche est celle du printemps. Le foin est de l’herbe fauchée, séchée, donc beaucoup moins riche en eau que l’herbe sur pied.
La valeur alimentaire du foin varie selon l’époque de la récolte (en général en fin de printemps), la bonne conduite de la récolte, la composition végétale (4), la bonne conduite du stockage.
L’immense avantage du foin sur l’herbe, c’est qu’il est de qualité constante, et peut être distribué toute l’année.
Combien ? Quand ? Comment ?
- Pour les chevaux vivants au pré, il faut logiquement donner du foin quand il n’y a plus assez d’herbe, ou quand elle devient trop pauvre en automne et en hiver.
- Pour les chevaux vivants au box, il faut donner du foin tous les jours, quelle que soit la litière (paille, copeaux, lin, etc…). Dans l’idéal, c’est « à volonté », il faut qu’ils en aient toujours à disposition, souvent on distribue le matin et le soir. Ils vont se rationner eux-mêmes, généralement aux alentours de 10 à 14 kg par jour.
Si
les chevaux manquent de foin, et en particulier s’ils sont sur paille, les
risques de coliques sont importants, ainsi que d’autres troubles digestifs et
d’état général, auxquels vont souvent s’ajouter des troubles du comportement
(tics, ennui, inconfort, …)
- Observation visuelle : Il ne doit pas être trop poussiéreux, plutôt vert, pas jaune comme la paille, avec des tiges fines accompagnées de feuilles, peu de fleurs (s’il y en a trop c’est qu’il a été récolté trop « vieux »), souple au toucher, mais pas « dur comme du bois » ou piquant, d’une odeur agréable. Essentiellement composé de graminées (Phléole, Fétuque, Ray Grass…) et d’un petite proportion de légumineuses (en général du Trèfle).
- Analyse en laboratoire : C’est la seule et unique façon de connaitre sa valeur nutritive : apport calorique, apport de protéines, cellulose, calcium, phosphore, fer, etc… C’est simple à faire, ce n’est pas cher, et cela permet de savoir ce qu’il faut donner en plus pour équilibrer la ration.
Certains
chevaux ou poneys peuvent très bien ne manger que du foin, souvent accompagné
d’un Complément Minéral Vitaminé car rares sont les foins qui couvrent tous les
besoins en minéraux et vitamines.
Lorsque
les chevaux ont des besoins caloriques plus élevés, soit parce qu’ils font du
sport, ou qu’ils sont une activité physique plus importante, ou qu’ils sont en
croissance, ou en gestation, etc… Le foin ne suffit plus, ils risquent de
maigrir et d’être fatigués. Il faut
alors apporter des « concentrés », ainsi nommés car ils sont plus
caloriques dans un faible volume. Ce sont essentiellement des céréales : orge,
avoine, maïs, … et de l’huile. Nécessitant parfois un Complément Minéral
Vitaminé selon la composition des concentrés.
Nos conseils produits :
Pierre à Sel comportant des minéraux et vitamines, à disposition, à volonté. Très pratique si les chevaux n’ont pas de repas de concentrés. |
Dr
Aude Lhérété spécialiste Chevaux pour le groupe La Compagnie des Animaux
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