Les chats sont plus difficiles que les chiens sur la nourriture

Contrairement à une idée trop répandue, ce n’est pas l’odorat surdéveloppé du chat qui le rend plus difficile pour le choix de son menu que son acolyte le chien…mais il est vrai qu’en matière d’aliments, le chat n’est pas un petit chien, pourquoi ?

Pour un être humain, le choix de la nourriture et l’attrait pour l’aliment passe par plusieurs critères : d’abord le visuel, avec son cortège de critères culturels, car le gourmet français n’est pas sensible aux mêmes dressages des assiettes que le gourmet d’outre Atlantique par exemple, puis l’olfactif et enfin le goût. Certes, nos petits compagnons sont meilleurs que nous sur l’odorat, mais moins bons sur la vue, point besoin d’un dressage « top chef ». Et oui, ils sont également moins équipés pour gouter les saveurs, environ six fois moins de papilles gustatives que pour nous.

Alors qu’est-ce qui rend le chat si particulier comparé au chien ? Certainement pas la quantité d’équipement olfactif : le chat possède en moyenne 67 millions de cellules olfactives réparties sur environ 20 cm² de muqueuse, pour 200 millions de cellules olfactives sur 170 cm² de muqueuse chez certains chiens (et 5 millions sur 10 cm² chez l’humain)… donc même s’il préfère sentir sa nourriture pour manger, et qu’avec un coryza votre chat ne mange plus, un chien pourrait donc être plus difficile en termes de fumet…

Non, en matière d’aliment, les critères de choix du chat sont différents : le chat a choisi pendant très longtemps son aliment tout seul, il vit au contact de l’homme mais pas nécessairement de la même nourriture, c’est un prédateur plutôt solitaire, alors que le chien est un opportuniste, très adapté à l’alimentation humaine qui peut se nourrir dans nos poubelles et de charognes. Notre chat, lui, continue donc à choisir…selon son goût !

Enfin le chat a une particularité qui le rend difficile : généralement, il n’aime pas la nouveauté, on le dit « néophobique ».