Qui parmi les connaisseurs de chats n’a jamais entendu « chat roux, chat fou » ou les « écailles de tortues » (pelage brun et roux) ont « du caractère » voire le « chat noir est sournois » et qu’il porterait malheur ou serait au contraire un atout pour avoir de la chance… ?
En dehors des croyances et explications
de type contes et légendes, certaines caractéristiques ont été
associées chez les animaux à des couleurs de poil particulières,
ainsi la surdité congénitale (de naissance) est plus fréquente
chez les chats blancs (et chez les chiens blancs). Il est également
admis depuis longtemps que certaines races ont des traits de
personnalité spécifiques, par exemple, les siamois : ce sont
des animaux « sociaux, curieux et qui parlent beaucoup »
souvenez-vous de la chanson des siamois dans la Belle et le Clochard
de Walt Disney. Mais y a-t-il un lien entre couleur du poil et
personnalité ?
Les couleurs de robe du chat, des
notions très complexes
Chez le chat, les couleurs de pelage
sont classées comme dans le monde de la mode en catégories de
« robes » d’une ou plusieurs couleurs formant des
motifs appelés « patrons »… Depuis 2009, le LOOF
(Livre Officiel des Origines Félines) utilise une nomenclature qui
fait référence et simplifie les choses à neuf couleurs: noir
(black ou seal), bleu (blue), chocolat, lilas (brun –rose),
cannelle (brun-roux ou cinnamon), fauve (cannelle diluée ou fawn),
roux (orange), crème et blanc. Le terme bleu est utilisé pour les
chats « gris » et représente en réalité une dilution
du noir.
Le patron concerne les motifs appliqués
à ces robes : un pelage uni est dit « solide », le
tigré ou tacheté est dit « tabby», les tricolores (brun,
roux et blanc ou tortie) ou les « calico » (brun et roux
sur une base blanche) sont des mélanges ou plus exactement des
associations plus ou moins fortes des couleurs de base. Lorsque la
tête, les oreilles, la queue et les extrémités des pattes sont
d’une couleur sombre par rapport au blanc du reste de la robe l’on
parle de « colourpoint », lorsque seules les extrémités
sont blanches, on parle de ganté ou « mitted »…
Quant au poil lui-même, il peut
montrer une alternance de bandes pigmentée et d’autres plus
claires, formant une robe chinée en quelque sorte, appelée
« agouti » ou encore une bande sombre localisée
seulement à l’extrémité par rapport à une base plus claire,
caractéristique d’une robe « tipped ».
Enfin, les bengals par exemple,
bénéficient de dénominations particulières liées aux motifs
« sauvages » qui n’existent pas d’habitude chez les
chats domestiques. Bref, un vrai casse-tête de nomenclature et de
génétique pour l’amateur de chats novice !
Heureusement, le LOOF inclut maintenant
sur le pedigree un code « EMS » ou Easy Mind System,
utilisé par la FIFe (Fédération Internationale Féline) qui
simplifie un peu l’extrême variété de dénominations : il
donne la race (3 lettres majuscules) la couleur (une lettre
minuscule) et éventuellement le motif, le patron et parfois en plus
la couleur des yeux (en chiffres). Par exemple, un chat SIA b 21 est
un Siamois (SIA) chocolat (b) tabby (21).
Mais ce code permet-il prédire des
traits de caractère ? bonne question !!!
Un peu d’histoire des croyances ...
Les chats blancs sont vus comme timides, « câlins » et de bons chasseurs de souris, peut-être avantagées par leur couleur permettant un camouflage au milieu des sacs de farine ?
Au 20ème siècle, un auteur parle de l’attrait spécifique des chattes « écaille de tortue » (ou tortie donc) pour les jeux avec l’eau. Or certaines chattes « tortie » ne jouent pas du tout avec l’eau et beaucoup d’autres chats, tigrés par exemple, adorent le petit filet d’eau qui coule du robinet, voire la douche ou encore patauger dans un fond d’eau dans votre baignoire… Certains auteurs ont même mis en avant l’agressivité des chats « oranges » c’est à dire roux, contredisant l’affirmation « facile à vivre ». Que doit-on en penser ?
La couleur de votre chat définit
–elle son caractère ?
Une étude récente de l’université
vétérinaire de Californie (Journal of Applied Animal Welfare
Science Octobre 2015) a relancé le débat. Elle rassemble 1274
questionnaires téléphoniques destinés à évaluer si la couleur du
chat avait un lien avec son niveau d’agressivité.
Les propriétaires de femelles « écaille de tortue » et « calicot » (poil roux noir et blanc) ont rapporté plus de comportements agressifs que les propriétaires de chats d’autres couleurs envers les humains.
Au contraire les propriétaires de chats noirs, gris, blancs ou tigrés les ont décrits comme étant plus câlins.
En revanche, l’agression lors de manipulation ou de visites vétérinaire n’a pas montré de lien avec la couleur du pelage. Il n’est pour autant pas pertinent d’en tirer des conclusions définitives : en effet, cette étude s’appuie sur les dires de propriétaires notamment par le biais de réponses ouvertes et même si elle effectuée sur un très grand nombre d’individus, elle envisage un lien entre couleur et caractère qu’il faudrait vérifier et préciser au moyen d’autres études.
Les propriétaires de femelles « écaille de tortue » et « calicot » (poil roux noir et blanc) ont rapporté plus de comportements agressifs que les propriétaires de chats d’autres couleurs envers les humains.
Au contraire les propriétaires de chats noirs, gris, blancs ou tigrés les ont décrits comme étant plus câlins.
En revanche, l’agression lors de manipulation ou de visites vétérinaire n’a pas montré de lien avec la couleur du pelage. Il n’est pour autant pas pertinent d’en tirer des conclusions définitives : en effet, cette étude s’appuie sur les dires de propriétaires notamment par le biais de réponses ouvertes et même si elle effectuée sur un très grand nombre d’individus, elle envisage un lien entre couleur et caractère qu’il faudrait vérifier et préciser au moyen d’autres études.
Des hypothèses plausibles ?
Sait-on ce qu’il en est en réalité ?
En revanche, en ville, les chats sont
plus volontiers nourris par la population humaine ou des
associations, donc les chats unis, noirs, blancs, roux (ou autres) ne
sont pas nécessairement désavantagés.
Dans le cas particulier des
« torties », une hypothèse génétique avance que le
tempérament changeant ou « mélangé » irait de pair
avec le mélange des couleurs, car au niveau cérébral les tissus
seraient aussi constitués de deux types cellulaires, comme la
couleur proviendrait de deux types chromosomiques, un codant pour le
orange et l’autre pour du « non orange »…
Enfin, pour les chats blancs aux yeux
bleus réputés un peu « lents » c’est à dire idiots,
une bonne explication pourrait en réalité être que si ces chats
sont sourds, ils sont limités par leur surdité…
Comment choisir la couleur de votre chat ?
Prenez la couleur qui vous plait !
Faites le choix d’un chaton animé mais qui ne vous mordille pas,
ni trop timide ni trop aventureux, demandez conseil à ce sujet à
l’éleveur et à votre vétérinaire. Le lien entre couleur et
caractère n’est pas encore suffisamment établi pour vous
orienter !
En général, ce sont mes chats qui me choisissent plutôt que l'inverse ! :-))
RépondreSupprimerIl est vrai que l'on peut constater des caractères différents en fonction des races, mais même avec un caractère "bien trempé" on les aime quand même et je pense que c'est au propriétaire de s'adapter à son chat, sans toutefois dépasser certaines limites bien évidement !!!
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