Produit de Phytothérapie, mot issu du grec « phytos » (plante) et « therapeuo » (soigner), l’harpagophytum est un anti-inflammatoire naturel et précieux.
La plante à l’état naturel
Encore nommée « griffes du diable » en raison de ses fruits à épines, l’Harpagopytum est une plante herbacée de la famille des Pédiliacées, qui comprend également entre autres le sésame.
Elle pousse dans les zones semi-désertiques de l’hémisphère sud, particulièrement en Afrique du Sud. Pour chercher l’eau, elle développe une racine principale profonde très dure, et des racines secondaires qui forment des tubercules (comme des pommes de terre) pouvant peser 1 kg. Ce sont ces tubercules qui sont utilisés en médecine naturelle, ils forment les parties de la plante les plus riches en principes actifs (« harpagosides »).
Utilisé depuis la nuit des temps en Afrique pour ses propriétés médicinales, c’est depuis les années 70 que l’Harpagopytum a été de plus en plus utilisé en Europe, chez les humains, les chiens,… et en particulier chez les chevaux.
Vertus médicinales
Anti-inflammatoire doux, naturel, mais actif (prouvé par de nombreuses études scientifiques), il est de ce fait indiqué dans tous les processus pathologiques touchant des articulations : arthrite (inflammation des articulations), arthrose (dégénérescence et usure des cartilages articulaires), rhumatismes (synonyme d’arthrite).
De ce fait, il a une action réelle sur la douleur, on parle alors d’effet antalgique, et il soulage les raideurs et inconforts articulaires.
Il possède également des propriétés diurétiques (facilitant l’élimination urinaire), c’est un draineur hépatique et rénal, agissant par ailleurs sur le système lymphatique pour en améliorer le fonctionnement.
Ainsi, il est utilisé chez l’homme et l’animal, dans son indication principale : anti-inflammatoire à visée articulaire généralisée.
Quel que soit l’âge, du vieux au jeune, le confort articulaire permet une vie active confortable et épanouie.
L’arthrose chez les chevaux
Elle n’est pas réservée qu’aux chevaux âgés, et peut débuter chez le jeune cheval dès la croissance. Le terrain génétique joue, ainsi que les méthodes d’élevage, l’alimentation, l’exercice, … Cette pathologie est liée à de nombreux facteurs, elle est dite « multifactorielle ».
Voici le schéma d’une articulation, c’est-à-dire de la jonction entre deux os permettant la mobilité du squelette. Les cartilages articulaires, surfaces lisses devant glisser l’une sur l’autre en cas de mouvement, sont essentiels et doivent être en parfait état.
Si leur
intégrité est atteinte, ils s’érodent, se fissurent parfois, et deviennent
irréguliers. Ces remaniements s’accompagnent d’inflammation et d’inconfort
voire de douleur.
Il faut
alors lutter contre les effets néfastes de l’inflammation chronique qui aggrave
l’atteinte articulaire.
Chez les
jeunes chevaux, ces processus peuvent aboutir à la libération dans le liquide
synovial de petits fragments de cartilage qui persisteront toute leur vie s’ils
ne sont pas retirés chirurgicalement.
Aussi, en cas
de boiterie, de raideur, d’inconfort, de déformations articulaires, consultez
votre vétérinaire. Une fois le diagnostic posé, et les traitements mis en
place, il sera le premier à vous conseiller dans la plupart des cas d’utiliser l’Harpagopytum en cures raisonnées.
Contrôle anti-doping
Vu l’importance de son utilisation et son efficacité certaine, l’Harpagopytum a fini par être classé dans les produits dopants, c’est-à-dire capables de modifier une performance sportive qui sans ce produit aurait pu être différente.
Si ce classement est une preuve de son efficacité, c’est aussi un frein à son utilisation en continu pour les chevaux de sport officiel. Les fabricants indiquent alors de stopper son administration 72 heures au moins avant les courses ou les compétitions.
Conseils d'utilisation
L’Artphyton, de la gamme Equistro, est un apport riche en Harpagophytum, base de ce produit.
Pour vos « vieux » au pré, vous pouvez en donner en continu, l’effet bénéfique est constant et ne diminue pas au cours du temps.
Vous pouvez également faire des cures, par exemple 10 jours par mois, en gérant les dates de compétition s’il y a lieu, ou viser les changements de saison en effectuant des cures d’un à trois mois.
D’utilisation souple, et ayant prouvé son efficacité, l’Harpagopytum est une aide précieuse dans la prise en charge des phénomènes arthrosiques.
Dr Aude Lhérété spécialiste Chevaux pour le groupe La Compagnie des Animaux
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