La dermite estivale
est un véritable fléau pour les chevaux et cavaliers.
Comme son nom l’indique (« derm » et suffixe
-ite) elle correspond à une inflammation du derme (et de l’épiderme) qui se
produit entre Avril et Octobre, lorsque les températures sont douces et élevées
et les insectes de sortie.
Les responsables sont
des insectes dont les femelles sont de petits « vampires »
Comme pour d’autres espèces de mammifères, et y
compris pour nous, les moustiques font partie du lot. Mais d’autres insectes
sont également impliqués : ce sont les culicoides, les mouches et bien
connus des cavaliers, les taons (sorte de grosses mouches dont les femelles
piquent cheval et hommes). Les Culicoïdes, eux, ressemblent à de petits
moucherons noirs qui piquent comme les moustiques : leur salive provoque
des démangeaisons, ce sont également seulement les femelles qui sont
hématophages au moment de la ponte. Leur activité est variable selon l'espèce
mais reste limitée pendant les heures les plus chaudes de la journée. Leurs
femelles piquent particulièrement fréquemment entre la fin du mois d'avril et
septembre-octobre.
Certains chevaux sont
plus atteints
Cette
maladie peut affecter tous types de chevaux mais elle touche surtout ceux qui
ont des antécédents allergiques et certaines races : les Arabes, les Connemara, les Frisons, les
Islandais, les Pur-Sang, les Trait Bretons, les Shire Horse, les Shetland, et
les Welsh.
Pour eux, les conséquences des piqures de ces insectes
sont plus importantes : les violentes démangeaisons causées par les
piqures les amènent à se gratter et à se mordre, provoquant des lésions de la
peau. Les atteintes se font au niveau de la crinière, de la queue, du garrot et
plus rarement, de la tête et des oreilles. Ces lésions peuvent s’infecter et
perdurer car la présence permanente des insectes ne facilite pas la
guérison : on parle de dermatite
estivale récidivante des équidés
(ou DERE).
Comment le détecter ?
La crinière et la queue sont ébouriffées, des
pellicules et des croûtes apparaissent, la peau est très sèche. A un stade plus
avancé, on observe des plaies purulentes et sanguinolentes. Le cheval
semble stressé, moins attentif au travail. Dans les cas les plus graves, si les
chevaux sont très perturbés ils peuvent arrêter de s’alimenter et perdre du
poids très rapidement. La maigreur subite associée aux lésions de la peau
doit vous alerter.
Comment les protéger ?
1.
Sortez
votre cheval seulement à des heures où les insectes ne sont pas encore
là : évitez la période 17h-23h : les sorties le matin très tôt ou le
soir très tard, voire la nuit, restent idéales : les insectes sont
absents !
2.
Préférez
pour lui des abris ouverts, c’est-à-dire ventés, et surtout à l’ombre et à
l’écart des zones humides.
3.
Faites-lui
porter des chemises en filet (de type moustiquaire) qui sont en général le
meilleur allié du cheval à l’extérieur. Les bonnets, pour protéger la tête
et surtout les yeux, où les mouches ont tendance à se regrouper, sont également
utiles.
4.
Utilisez des répulsifs spécifiques (insecticides ou insectifuges) sont mis au point pour
faciliter la vie des chevaux au travail, au paddock ou même au box durant la
saison estivale. Appliquez le répulsif plusieurs fois par jour (en évitant
les yeux et les naseaux), cela lui permettra d’être moins attaqué, et faites
d’une pierre trois coups sachant que certains produits permettent également de
protéger les cavaliers et leur chiens…
5.
Si
la peau est saine, appliquez des produits lustrants pour le poil et contribuez
ainsi à rendre la peau moins fragile vis à vis des atteintes extérieures.
6.
Fournissez
des compléments alimentaires pour contribuer à protéger les chevaux par un
effet insectifuge ou protecteur de la peau naturel, car une peau en meilleure
santé se défendra mieux.
Traiter la dermite
estivale
Une fois la dermite installée, il est difficile de la
guérir mais possible de limiter son
impact.
Généralement, lorsqu’un cheval est atteint, une chronicité s’installe, des
régressions de la maladie sont observées l’hiver mais elle revient presque
toujours au printemps. Il est donc indispensable d’agir très vite, dès les premiers symptômes.
Parfois, la tonte intégrale de la crinière est
inévitable pour parvenir à nettoyer complètement les plaies et soulager le
cheval.
Des shampoings, des solutions ou des savons sont
utilisables : N’hésitez pas à renouveler les shampoings régulièrement, et
si possible nettoyer avec un antiseptique tous les jours si les plaies sont
ouvertes.
Soulager
Pour soulager le cheval et réparer la peau abîmée, l’utilisation
de lotions hydratantes et apaisantes ou de baumes est recommandée : pour
protéger et hydrater les crins ou poils abimés, assouplir et hydrater la peau,
donc diminuer la sensibilité cutanée, stopper le prurit, désinfecter, favoriser la cicatrisation et la repousse du poil.
En cas de complications ou si c’est la première
dermite de votre cheval, consultez votre vétérinaire.
N’hésitez pas à contacter l’équipe de Dogteur si vous
avez des questions.
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