mardi 18 septembre 2018

Le stress chez le cheval

 Le stress chez le cheval

Il y a deux interprétations du terme « stress » chez les êtres vivants, mais qu’il soit utile à la vie ou qu’il ait des effets néfastes s’il se prolonge, il faut savoir le reconnaître et l’éviter au maximum pour vos chevaux. Voyons pourquoi.


Définitions


  • Scientifique : 
Pour les scientifiques, biologistes, neurologues, médecins, et bien sûr vétérinaires, la définition du stress est la suivante : « Sous l’action de facteurs de stress, perçus par l’être vivant comme un danger, l’ensemble du corps se prépare instantanément à deux actions possibles, le combat ou la fuite  ». 

Les facteurs de stress sont nombreux, et variables selon les espèces et individus, et selon qu’ils y ont été habitués, ou non. 

Mais on remarque tout de suite qu’en première intention, le stress a une fonction « positive », c’est un réflexe de survie.


C’est le stress qui permet à la proie de décupler ses forces et sa réactivité pour échapper au prédateur.

  • Usage courant : 
Dans le langage courant, le « stress » a une connotation négative, liée à ses effets néfastes lorsqu’il est prolongé, ou répété. En effet l’effet « survie » du stress ne dure que peu de temps. Assez rapidement, tous les « neuromédiateurs » (c’est-à-dire les molécules qui transmettent l’information dans le corps) sont libérés (on connait tous l’expression de « décharge d’adrénaline ») et les réserves sont épuisées. Il leur faut un certain temps pour se reconstituer. S’ensuite une fatigue, une baisse de l’immunité, et bien évidemment pour les chevaux de sport, une baisse des performances.


Facteurs de stress chez les chevaux

Les chevaux sont des proies. Ils ne développent pas, comme les prédateurs, de stratégies d’attaque ou de chasse. À l’inverse, ils ont développé depuis la nuit des temps, une sensorialité (sens : vue, ouïe, toucher, odorat, goût) extrêmes, leur permettant de repérer un prédateur, ou un élément, ou environnement inconnu auquel ils attribuent instantanément la valeur de danger potentiel.

  • Facteurs environnementaux
Un nouvel environnement les stresse, l’arrivée dans une nouvelle écurie, un nouveau paddock (surtout si celui-ci est bordé de haie, car les chevaux sont des animaux de plaine et sont rassurés par un horizon large), et même une poubelle qui n’est plus à sa place habituelle !

Le confinement les stresse, certains s’adaptent mal à l’espace réduit d’un box, souvent petit (9 m2). C’est pire si le plafond est bas, et s’il y a une grille pleine sur la porte qui les empêche de sortir la tête.

En box, les chevaux seront plus confort avec un plafond haut et un col de cygne leur permettant d’avoir un champ de vision plus large englobant leurs congénères.

  • Facteurs liés au transport
Tous transport est un facteur de stress. Certains chevaux, avec de l’expériences, finissent par s’y habituer, et même somnoler pendant les transports, c’est l’idéal ! Mais souvent ils se sentent mal, confinés, au sein de bruits et d’odeurs qui ne sont pas habituels, parfois en présence de congénères inconnus…

Lorsqu’ils partent pour une compétition, et en particulier lorsqu’ils prennent l’avion ou le bateau, on considère que la fatigue du transport est aussi importante que celle de la compétition, et que les 3 points majeurs à surveiller sont :
- L’état général (émergence de maladies inapparentes due à la baisse d’immunité)
- L’état digestif (spasmes digestifs et modification du transit dus au stress)
- L’état respiratoire (courants d’air et variation de température)

          

  • Facteurs liés à la maladie et aux soins
La douleur est un facteur de stress majeur. La douleur fatigue énormément car elle puise sur les réserves et épuise le cheval. Aussi, lors de pathologies douloureuses (comme les coliques, syndrome de douleur abdominale aiguë), mais aussi les plaies, la traumatologie et les convalescences post chirurgicales, les vétérinaires s’appliquent à gérer la douleur avec une large panoplie de médicaments.

Quant aux soins, mêmes les plus courants (tontes, ferrures, …), ils peuvent être une source de stress récurrent dont on ne voit pas le bout. Sauf à s’aider de compléments, et à agir lentement et progressivement pour chercher à « désensibiliser » le cheval par rapport à ce qu’il considère comme un acte agressif.


Conséquences du stress

Compte tenu des multiples facteurs de stress auxquels les chevaux sont sensibles, et compte tenu de leur forte réactivité, les conséquences sont nombreuses et variables dans leur gravité.

  • Conséquences graves et aiguës
En premier lieu, les coliques (douleurs abdominales), qui peuvent avoir plusieurs origines, le plus souvent abdominales : constipation, diarrhées, infections digestives, torsions et déplacements des intestins… Mais on observe également l’apparition de maladies couvées à bas bruit (leptospirose, piroplasmose, rhinopneumonie, …), de pneumonies aiguës (comme la « fièvre de transport »), …


  • Conséquences sourdes et prolongées
De nombreux troubles du comportement peuvent être, en totalité ou en partie, liées à un stress, un inconfort, répété : tristesse, agressivité, tics divers… Et l’on peut aussi citer l’apparition ou l’entretien des ulcères digestifs, dont la composante comportementale est quasi certaine, en tant que cause ou en tant que conséquence.


Produits « de confort »

Utiliser un « anti – stress » ponctuel dans certaines situations

Horse Master B Quiet

A base de Tryptophane, acide aminé composant de la sérotonine, qui elle-même est un transmetteur neurologique régulant le stress et l’anxiété. Cette action est aidée par le Magnésium et les vitamines B.
Indiqué dans des situations ponctuelles lors desquelles le facteur de stress est identifié : transport, compétition, changement d’écuries, ferrure, nouveau(x) congénère(s) ou départ d’un congénère, solitude momentanée, ….
A donner à raison de 50 ml par jour 4 à 5 j avant Evènement

Donner un produit de confort sur la durée

Horse Master Serenitude

A base de phytothérapie apaisante, d’argile à visée de confort digestif, et de levures pour le soutien de la flore intestinale. 
Ce produit est plus indiqué sur les troubles anxieux au quotidien, à raison de 75 g par jour pour des cures de 20 jours à répéter sans problème aussi souvent que nécessaire.

Dr Aude Lhérété spécialiste Chevaux pour le groupe La Compagnie des Animaux

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