Faire pouliner sa jument - Partie 1 : Préparer la mise à la reproduction

Ça y est, la décision est prise, vous souhaitez mettre votre jument à la reproduction. Après avoir bien réfléchi aux raisons et aux conséquences d’une telle décision, il faudra s’assurer d’avoir tout prévu. Voici quelques éléments à prendre en compte.

1. Choisir le bon moment

La jument a une activité sexuelle saisonnière : les chaleurs avec ovulation (permettant une fécondation) ont lieu au printemps et en été, alors que son système reproducteur est au repos en automne et en hiver (on parle d’anoestrus). Cette cyclicité est liée à la durée du jour, c’est pourquoi certaines juments que l’on souhaite faire pouliner tôt dans l’année (pour les courses notamment) sont mises sous lumière (on parle de photostimulation). 

Pour une utilisation en sport ou loisir, on attend en général le printemps pour mettre une jument à la reproduction (à partir du mois d’avril), ce qui correspond d’ailleurs à la saison la plus clémente pour accueillir le poulain 11 mois plus tard (la nature est bien faite…).

2. Anticiper sur l’alimentation

Néanmoins, la mise à la reproduction se prépare plusieurs mois à l’avance. La jument doit être en bon état, ni trop maigre, ni en surpoids. Il est conseillé d’adapter sa ration alimentaire en veillant à un apport suffisant :

• en fibres (foin, herbe),
• en énergie (céréales ou concentré adaptés),
• en protéines de bonne qualité,
• sans oublier les acides gras, indispensables à une bonne fertilité.

Il faut également respecter ses besoins :

• en vitamines (en particulier vitamine A et béta-carotène),
• en macro-éléments (notamment rapport calcium/phosphore, magnésium)
• et en oligo-éléments (rapport cuivre/zinc, fer, iode, sélénium, cobalt, manganèse).

Une supplémentation avec un complément alimentaire adapté au minimum 4 semaines avant la saillie ou l’insémination est conseillée pour optimiser la fertilité. On prolongera la supplémentation jusqu’au diagnostic de gestation, elle pourra éventuellement être suspendue quelques mois puis il sera indispensable de la reprendre en fin de gestation et pendant toute la lactation.

Comment choisir le complément adapté ?

1. Comparer les formules (nombre de principes actifs et concentrations, présence de sources diversifiées qui augmentent la biodisponibilité des ingrédients) et ne pas hésiter à demander conseil à des professionnels.
2. Choisir un fabriquant qui garantit le contenu de ses produits grâce à une démarche qualité rigoureuse.
3. Ne pas hésiter à solliciter les marques pour savoir quelle est leur approche scientifique (l’idéal étant ceux qui valident leurs formules par des études de biodisponibilité et d’efficacité).
4. Evaluer le rapport qualité/prix (en tenant compte de la qualité de la formule, du coût journalier et de la durée de la cure conseillée).

Quelques exemples de produits :

• Pour couvrir les besoins liés à la mise à la reproduction : TWYDIL ELEVAGE, TWYDIL MINERAL COMPLEX,
• Pour la fertilité : TWYDIL OMEGADIL, TWYDIL PROTECT PLUS,

3. Adapter la vaccination et la vermifugation

Les vaccins conseillés pour une future poulinière sont le tétanos, la grippe, la rhinopneumonie. L’idéal est de faire un rappel un mois avant la saillie ou l’insémination pour booster l’immunité.

Il est conseillé de réaliser une analyse coprologique afin de déterminer si votre jument nécessite ou non d’être vermifugée. La maitrise de l’infestation parasitaire est importante mais on essaye aujourd’hui de diminuer le nombre de vermifugations systématiques pour limiter le développement des résistances aux antiparasitaires.

4. Programmer un suivi gynécologique

Dans la plupart des cas (sauf monte naturelle, jument mise au pré avec l’étalon), il faudra prévoir un suivi échographique permettant de déterminer le moment optimal pour la saillie ou l’insémination artificielle. Parlez-en à votre vétérinaire dès maintenant !

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